Nous avons appris ce matin la mort, dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 juillet 2012, de l'animateur de radio puis de télévision Jean-Luc Delarue. Il avait juste 48 ans. Cet homme a marqué la télévision française des années 90 et 2000. C'est sûr. Mais surtout les téléspectateurs, dont je suis, qui l'ont suivi pendant toutes ces années. Et c'est à ce titre que je voudrais lui rendre hommage.
Ce parcours singulier dans le monde médiatique avec son ascension fulgurante et la descente aux enfers qui lui a succédé dit quelque chose du monde dans lequel nous vivons. Parce qu'il était exigent avec lui-même, qu'il travaillait énormément (les professionnels qui l'ont côtoyé en témoignent depuis l'annonce de son décès) et qu'il cherchait dans chaque concept d'émission à atteindre le meilleur de ce qu'on pouvait donner, il a fini par se consumer. La drogue en a été l'illustration la plus visible après son arrestation très médiatisée. Ce qu'il a fait ensuite, cette tournée des écoles pour expliquer aux plus jeunes les ravages que peut causer l'usage de stupéfiants, m'a beaucoup ému. Ému parce qu'il m'a semblé sincère dans sa démarche. Sincère aussi lorsqu'il a organisé cette conférence de presse pour annoncer qu'il était atteint d'un cancer de l'estomac et du péritoine. Cette terrible maladie qui a fini par l'emporter la nuit dernière.
Au delà des polémiques qui ont jalonné les dernières années de sa vie, je veux juste retenir son talent. Un vrai talent ! Les émissions où il traitait de problèmes de société pouvaient devenir indécentes si elles étaient présentées par quelqu'un qui n'avait pas son talent. Ce talent c'était sa formidable capacité à être en empathie avec ses invités. A les mettre en confiance. A créer du lien. Juste pour cela, je te dis merci Jean-Luc. Repose en paix.