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Un Sénégalais vivant en France met en ligne ce que lui inspirent le Sénégal, l'Afrique, la France et le monde d'aujourd'hui. Ces pages se veulent aussi un lieu d'information sur tout ce qui touche de près ou de loin l'Afrique et les Africains. En bien. En moins bien !

Soyez les bienvenus dans cet espace d'échanges libres que j'espère bénéfiques pour le Sénégal et l'Afrique toute entière. Merci d'avance de votre participation.
Bonne lecture !

 

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 15:25

Deux évènements médiatiques, qui n'avaient apparemment rien en commun, m'ont inter pelé la semaine dernière. D'abord l'émission de la chaîne française Canalplus intitulée Kindia2015 qui a été diffusée sur la chaîne le 20 novembre à 20 heures 55. Ensuite, une initiative d'une ONG norvégienne, le SAIH (The Norwegian Students and Academics International Assistance Fund) qui a fait le buzz sur l'Internet : Radi-Aid sous titrée "Africa For Norway" accompagnée d'une vidéo qui totalise plus de 1 300 000 vues en quelques jours.Le Logo de l'opération Kindia2015

Ces deux évènements ont, en fait, un lien : l'aide ou l'assistance aux populations démunies d'Afrique subsaharienne. En effet, l'émission de Canalplus "propose une aventure inédite en télévision en s'engageant, au-delà des écrans, dans une action de long terme. Pendant quatre ans, les équipes de la chaîne vont accompagner des projets de développement entre la France et la Guinée, un des pays les plus pauvres au monde, et plus précisément dans la région de Kindia" comme il est expliqué sur le site dédié au projet. Ainsi les télespectateurs, émus par ce qu'ils ont vu, pourront participer en faisant des dons. Un site Internet a été créé pour permettre de donner en ligne. La puissance de la télévision au service de l'aide humanitaire à l'Afrique. Le projet "Africa For Norway" interpelle aussi les consciences sur l'aide aux populations africaines. Mais c'est pour nous interroger sur l'effet produit par les campagnes des ONG qui travaillent dans l'humanitaire ou l'aide au développement en Afrique. En effet, cette vidéo humoristique montre une opération fictive montée par les Africains pour venir en aide aux Norvégiens qui risquent de mourir de froid cet hiver. Une collecte de radiateurs (d'où le nom de l'opération : "RADI-AID") est organisée pour les envoyer en Norvège où les populations sont frigorifiées. Et tout ça façon "USA FOR AFRICA" des années 80. Avec la chanson qui va avec. On peut lire sur leur site : "Imagine if every person in Africa saw the “Africa for Norway”-video, and this was the only information they ever got about Norway. What would they think about Norway?". Eh oui ! Si les Africains n'avaient de la Norvège que cette image, ce serait inquiétant. Un Norvégien débarquant en Afrique serait immédiatement regardé à travers le prisme déformant d'une image fausse. Avec tout ce que cela comporte de condescendance, pitié, rejet peut-être... Et pourtant, c'est ce qui se passe à longueur d'année pour ce qui concerne les Africains. Des images atroces de bébés décharnés, de destructions provoquées par des guerres fratricides, d'enfants soldats, j'en passe, et des pires, nous sont régulièrement servies à des heures de grande écoute. Et on se pose rarement la question de l'impact négatif que cela pourrait avoir sur les populations occidentales (Europe de l'ouest et Etats-Unis d'Amérique principalement). Je pense que les concepteurs de ces campagnes devraient y penser un peu plus souvent. Car la situation de grave crise économique que vivent les occidentaux les fragilise encore plus. Et les raccourcis de pensée se prennent plus facilement.

Que l'on se comprenne bien : des opérations comme Kindia2015 sont, à mes yeux, à saluer. D'abord et surtout parce que les bénéficiaires seront des populations qui ont besoin d'être aidées. Ensuite parce qu'en comblant l'énorme fossé de niveau de vie qui persiste entre les Occidentaux et les Africains, c'est l'Occident qu'on aide. Car, même si ce n'est pas encore évident pour tous, une femme ou un homme ne se sentira jamais mieux ailleurs que sur la terre qui l'a vu naître et grandir. Pour peu que les conditions de sa survie et de celle des siens y soient réunies. Ce n'est malheureusement pas encore le cas pour beaucoup d'Africains. Et ces malheureux finissent par prendre des risques fous pour rallier l'"eldorado" occidental. Au péril de leur vie. Alors oui, Kindia2015 et d'autres initiatives du genre sont les bienvenues. Mais attention, l'Afrique et les Africains ce n'est pas que cela.

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12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 16:02

Anneaux-olympiques-London-2012-copie-1.jpgAu moment où la Cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de London 2012 va démarrer, je me suis demandé si le continent africain pouvait – dans un délai raisonnable (quinze, vingt ans ?) – organiser cette immense fête planétaire. La réponse est loin d’être évidente.

 

Dans un premier mouvement, j’ai envie de répondre oui. Bien sûr qu’un pays africain est capable d’organiser les Jeux Olympiques d’été dans un avenir pas trop lointain. En 2010, l’Afrique Du Sud avait réussi à organiser avec brio la Coupe du monde de football. Et d’autres pays africain auraient parfaitement pu organiser une manifestation sportive de cette ampleur. Le Maroc, l’Algérie, l’Égypte ou le Nigéria auraient sûrement honoré le continent pensé-je. Alors d’où vient cette petite voix qui me dit : « arrête de rêver » ? En fait on ne peut avoir cet optimisme que si l’on se contente de penser au côté festif de la chose, à la gentillesse et à l’hospitalité reconnues aux populations du continent africain. Bref lorsqu’on pense à l’humain. Le problème c’est que les « Olympics » comme disent les Anglo-Saxons, c’est devenu une gigantesque machine à rêves qui brasse des sommes astronomiques que les Africains n’ont naturellement pas.

En effet, les Jeux de London 2012 ont coûté plus de 12 milliards d’euros. Quand on sait que le produit intérieur brut (PIB) de beaucoup de pays africains ne dépasse pas 10 milliards de dollars (encore moins en euros)… Rien que la cérémonie d’ouverture a coûté presque 50 millions d’euros ! C’est vertigineux.  On comprend alors très vite qu’organiser un tel évènement n’est clairement pas à la portée de l’écrasante majorité des États africains. Aujourd’hui, seule l’Afrique du Sud avec un PIB de plus de 560 milliards de dollars est capable d’investir autant d’argent pour l’organisation de Jeux Olympiques. Mais il y a autre chose.

 

Certes l’Afrique est le seul continent qui n’a jamais accueilli les Jeux Olympiques. C’est sûrement une injustice. Mais quand on voit les défis colossaux que les pays africains doivent relever, on mesure presque la futilité d’un tel évènement. Guerres civiles (Nord Kivu en RDC) engendrant des famines et des fuites de populations, menaces islamistes (nord du Mali), taux d’alphabétisation très faible, chômage endémique dans beaucoup de pays, problèmes politiques récurrents dans certains… j’en passe. Et des meilleurs… du pire. Même si monsieur Lamine DIACK, le Sénégalais patron de l’IAAF, est optimiste – il pense que les JO pourraient être organisé en Afrique pour 2028 ou 2032 au plus tard – , en face des problèmes graves que nous venons d’évoquer, les JO peuvent attendre. 

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 10:51

Depuis un peu plus d'un mois, la Cote d'Ivoire vit une crise sans précédent. Ce pays s'est retrouvé, après une élection présidentielle, avec deux présidents de la République, deux premiers ministres et deux gouvernements. Pour un seul peuple. Une situation inédite, incroyable et proprement ... ubuesque ! Oui. Si la situation n'était pas aussi grave de conséquences, on aurait envie d'en rire. Malheureusement, cette situation n'a rien de risible. Elle donnerait même envie d'en pleurer.

L'Afrique nous a, hélas, habitué à des situations politiques catastrophiques ses dernières décennies : coups d'états, dictatures, censures de la presse, violations de droits de l'homme et j'en passe. La liste est loin d'être exhaustive. Mais dans cette crise ivoirienne, on a découvert que le fond n'était pas atteint. On creuse encore ! Il est plus qu'urgent d'arrêter cette descente aux enfers !

Je ne reviendrai pas sur les innombrables péripéties qui ont conduit à cette situation lourde de menaces pour le peuple ivoirien, et au delà pour l'Afrique toute entière. La presse traditionnelle en fait état tous les jours à travers le monde entier. Ce qui m'intéresse, c'est comment en sortir le plus rapidement, avec le moins de dégâts et comment faire en sorte que ce genre de choses ne se reproduise plus sur le continent africain.

Ce lundi 03 janvier 2011, une délégation de la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest) accompagnée d'un représentant de l'UA (l'Union Africaine) se rend à Abidjan pour essayer de convaincre une nouvelle fois monsieur Laurent GBAGBO de quitter le Pouvoir. Et il n'y a pas trente six alternatives. Il y en a deux. Ou monsieur GBAGBO accepte de partir de lui-même (quitte à négocier de "bonnes" conditions de départ pour lui et les siens), ou il s'entête comme il le fait depuis plusieurs semaines et refuse de céder son fauteuil à monsieur Alassane OUATARA reconnu par la "Communauté Internationale" comme le président élu et légitime.

La première alternative est bien évidemment celle que nous appelons de nos vœux. Elle est empreinte de sagesse, d'élégance et de responsabilité. Responsabilité oui. Car enfin, il y a des moments ou notre égo doit céder le pas à notre sens de la responsabilité. Aujourd'hui, messieurs OUATARA et GBAGBO doivent comprendre qu'ils seront responsables devant l'Histoire de ce qu'il adviendra de leur pays et de ses populations. Le fait de rester sur ses positions de façon rigide et butée pour ne pas "perdre la face" est encore pire que de "perdre la face". Ils doivent au peuple dont ils affirment être les élus cette sagesse et ce sens des responsabilités.

La seconde alternative est la pire qu'on puisse imaginer. Si c'est celle choisie par monsieur GBAGBO, alors le pire est à craindre. Même si le pire n'est jamais certain... Il y a déjà eu trop de sang versé, trop de malheurs infligés au peuple ivoirien depuis dix ans pour qu'on se permette de repasser par la case "guerre civile". La Cote d'Ivoire ne le mérite pas, encore moins les Ivoiriens. Alors de grâce, quelque soit votre conviction, vous qui lisez ces lignes, usez de votre influence (ne serait-ce qu'en défendant oralement une issue pacifique et négociée) sur ceux qui vous entourent, qui vous écoutent ou qui vous lisent pour pousser les protagonistes à une sortie de crise pacifique.

J'en viens maintenant à l'après crise. J'ai la faiblesse de croire qu'il y a des Africains responsables et soucieux du mieux-être des populations de ce continent. Et je suis optimiste pour l'avenir du continent. Simplement parce que, malgré les apparences, l'Afrique avance. Les catastrophes politiques que j'ai citées au début de cet article sont de moins en moins possibles. Dans tous les cas, ils ne peuvent plus passer comme une lettre à la poste. Dans aucun pays africain. Parce que les populations ne l'acceptent plus. Nulle part. C'est pourquoi, je pense qu'il faut continuer de promouvoir l'éducation (au sens large) des populations sur la chose politique. Expliquer encore et encore qu'un dirigeant politique est là parce nous, populations civiles, l'y avons installé. Que l'argent qui les fait vivre est le notre ! Que lorsqu'un Lycée est construit dans une ville, ce n'est pas parce que le président de la République, dans sa grande générosité, leur a "payé un lycée" de sa poche ! Ne riez pas ! Il y a des populations qui pensent encore comme cela ! Au Sénégal par exemple, pendant des années, certaines personnes appelaient le chef de l'Etat "BOROM REWMI". Ce qui signifie littéralement, en wolof (langue parlée au Sénégal) : Le Propriétaire du Pays !!! Alors imaginez le comportement de ces gens devant le chef de l'Etat...

Cette éducation me parait importante parce qu'on ne trompe pas une population "qui sait". Le savoir est, à mes yeux la clé. Parce qu'aujourd'hui si en Côte d'Ivoire des positions sont aussi tranchées. Si des gens sont capables de mourir pour GBAGBO ou OUATARA, c'est parce qu'il y a une dimension autre que celle de l'idéologie seulement. on fidélise les gens par la Parole, l'Idéologie, l'Argent... Mais aussi et surtout par la Mystification. Le seul moyen de la combattre, c'est le Savoir, la Connaissance.

Pourvu que ces journées cruciales qui commencent aujourd'hui aboutissent à un apaisement. Et qu'on ne revive plus ce genre de situation.

 

M. Mady DANFAKHA

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20 septembre 2005 2 20 /09 /septembre /2005 23:00

Il y a quelques jours j’ai reçu dans la boîte de réception de l’adresse électronique de mon blog un courrier un peu bizarre qui commençait par : « Assistance - MADAME BARE CLEMENCE MAINASSARA - A votre attention. Je vous prie d'emblée de m'excuser pour tous les désagréments que mon courrier pourrait vous causer. Mais même si nous ne nous sommes jamais rencontrés, je crois fermement que sur la base du droit d'assistance humanitaire une confiance véritable peut naître de notre communication et favoriser ainsi un véritable partenariat entre nous deux. Aussi c'est avec un réel plaisir que je vous contacte depuis ABIDJAN la capitale économique de la COTE D'IVOIRE (AFRIQUE de l'Ouest) où je vis depuis quelques temps avec mes trois enfants Nasser,Moussa et Samira. En fait je suis Madame Clémence BARE MAÏNASSARA, l'épouse légitime de l'ex-président de la république du NIGER (AFRIQUE de l'Ouest) assassiné par une junte militaire en avril 1999. ». Ensuite le courrier se poursuit avec une demande d’aide pour transférer une forte somme d’argent (plusieurs millions de dollars !) de l’Afrique de l’ouest vers l’Europe, avec promesse de céder 20 % de la somme à la personne qui accepterait d’aider cette soi-disant madame Baré Maïnassara. Si, comme moi, vous avez reçu ce genre de mail, n’y répondez surtout pas ! Vous mettriez alors le doigt dans un engrenage qui pourrait vous alléger de quelques centaines d’euros (de quelques milliers de francs CFA ou quelques centaines de dollars) au minimum, si ce n’est plus ! C’est une arnaque. Et cette escroquerie, qui a la particularité d’être africaine, existe depuis longtemps. Elle est juste de retour en ce moment sur l’Internet.

J’ai en toute innocence répondu brièvement à cette lettre en disant qu’il leur suffisait de trouver un compte domicilié en Europe pour faire leur opération sans problème. Et que je ne comprenais pas où était la difficulté de faire cela. Je reçus, avec une rapidité rare une réponse me remerciant d’avance de mettre à leur disposition mon propre compte bancaire et me donnant l’adresse e-mail d’un avocat qui serait à même de me donner des précisions sur les démarches à suivre pour que cette énorme somme soit virée sur mon compte ! C’est à ce moment-là que cette affaire me parut vraiment bizarre et inquiétante. S’il était aussi simple de se faire des millions, cela se saurait. En bon internaute, je tapai l’adresse de mon moteur de recherche préféré. Et dans le champ vierge, je tapai juste ces mots « Bare maïnassara ». Je découvris alors des milliers de pages web qui décrivaient quasiment toutes la même chose : une arnaque qui s’appelait « SCAM 419 ». C’était hallucinant le nombre de témoignages de gens qui se sont faits avoir par ces voyous d’un nouveau genre. Et la source de ce nouveau type de banditisme par l’Internet semble être le Nigeria. Même si aujourd’hui toute l’Afrique occidentale est touchée. Un exemple récent a été rapporté par le correspondant à Dakar de la radio RFI. Un avocat Russe s’étant fait escroquer (avec une variante de l’affaire de transfert de fonds détenus cette fois par un riche héritier) par ces voyous africains du net, cette fois basés à Dakar, de 4000 euros, il décida de se rendre à Dakar lui-même pour leur tendre un piège. Il prit rendez-vous avec une jeune femme (membre du gang) à qui il avait promis de donner quelques milliers d’euros pour que le transfert puisse se faire (c’est disent-ils des frais que vous récupérerez après le transfert sur votre compte de tous ces millions de dollars !). En bon avocat, il prévient la police sénégalaise qui l’accompagne discrètement sur le lieu du rendez-vous. La fille envoyée par sa bande d’escrocs a donc été cueillie en douceur par les policiers qui finissent par mettre sous les verrous tout le groupe. La fille s’est avérée être une réfugiée libérienne. Quand à moi, après tout ce que je venais d’apprendre, j’envoyai une réponse à ma bande de voyous à moi (je vous rappelle, basés à Abidjan) où je leur disais qu’ils étaient démasqués et que la police ivoirienne ne tarderait pas à venir les chercher. Je n’ai plus eu de courrier venant de ces gens si promptes à répondre !

Maintenant, chers lecteurs, vous êtes prévenus. Le sort que mérite ce type de mail, c’est la poubelle. Et parlez-en autour de vous. Vous éviterez peut-être à des proches des désagréments. Quand à ceux qui ont déjà reçu ce genre de courrier, vos commentaires sont les bienvenus sur Jdsblog. Il vous suffit de cliquer sur le bouton « commentaire » en bas de l’article. Nous en profiterons tous. Restons vigilants !

Lire ces quelques exemples et témoignages recueillis par mbolo.com

Lire l'article que le Journal du Net lui consacrait déjà en... 2003 !

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10 septembre 2005 6 10 /09 /septembre /2005 23:00

Un collectif nommé « dictateurs stop » appelle à une manifestation à Paris et à New York. Le but étant de demander le départ des dictateurs africains qui continuent de piller notre continent et de maintenir dans une misère d’un autre âge des dizaines de millions d’êtres humains. C’est d’autant plus insupportable que ces dictateurs et leurs familles, pendant que leurs concitoyens se meurent, vivent dans un luxe et une opulence absolument indécents. Nous soutenons donc toute action qui débarrasse l’Afrique de ces rapaces. Les manifestations sont prévues :

A Paris : le jeudi 15 septembre 2005, rassemblement à 12 heures au métro la Muette.

A New York : le mercredi 14 septembre 2005, rassemblement à Ralph Bunche Park (en face de l’ONU, entre la 42ème et la 43ème rue de 7 heures à 13 heures.

Visiter le blog « dictateurs stop »

Adresse du collectif : dictateurstop@yahoo.fr

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6 septembre 2005 2 06 /09 /septembre /2005 23:00

Grâce à deux sites Internet de vulgarisation de la Culture afro antillaise, je vous invite à un voyage sonore d’une rare densité intellectuelle. Jugez par vous-mêmes : Cheikh Anta Diop, Théophile Obenga, Jean-Philippe Omotunde, Bwemba Bong et Thierry Mouelle comme invités chez vous !

Pour les Africains et ceux qui s’intéressent à la culture africaine et à son histoire, on ne présente plus le Sénégalais Cheikh Anta Diop et le Congolais Théophile Obenga. Les entendre et surtout les voir (pour Th. Obenga, il s’agit d’un DVD dont vous pourrez voir des extraits, mais ce serait tellement mieux de l’acheter et de l’avoir dans votre vidéothèque) est toujours une source d’enrichissement énorme. Les autres invités nous parlent de divers sujets très instructifs. Il vous suffira de cliquer sur les liens ci-dessous pour aller vous plonger dans ces documents rares et exceptionnels que nous avons grâce à menaibuc et africamaat.

Bonne écoute. Et n’oubliez pas : une culture sans racines est vouée à la disparition. Inéluctablement.

Visiter le site menaibuc.com

Visiter le site africamaat.com

 
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18 août 2005 4 18 /08 /août /2005 23:00

Depuis quelques jours se déroulent à Cologne, en Allemagne, les JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse ). Ces journées de rassemblement des jeunes chrétiens du monde entier, instituées par le pape Jean-Paul II, auront cette année un goût amer pour chrétiens d’Afrique. En effet, la présence de l’Afrique noire a été réduite à la portion congrue : quelques prêtres et séminaristes. La raison ? Risque d’immigration clandestine !

 

En effet les autorités consulaires allemandes en Afrique noire ont reçu des consignes fermes : il faut refuser le visa d’entrée sur le territoire allemand à toute personne ayant un profil à risque d’immigration clandestine. Et les consignes furent appliquées à la lettre. Et le pire de tout c’est que les autorités de l’Eglise africaine n’ont non seulement pas protesté, mais ils ont approuvé ces mesures ! On peut être choqué par cela. Mais quand on apprend que pendant les précédentes JMJ (à Paris et à Montréal), il y a eu un grand nombre de « pèlerins » qui ne sont jamais rentrés en Afrique, qu’il y a eu des trafics de visas moyennant de fortes sommes (jusqu’à 5000 euros !), on change de sentiment. La colère fait place à la tristesse et par moment à ce sentiment bizarre de colère et de honte mêlés ! D'ailleurs un responsable de l'episcopat au Cameroun, cité par patrick Girard dans Marianne, affirme que "le nom du Cameroun et de l’Eglise catholique qui est au Cameroun ont été salis lors des éditions précédentes". Nous ne devons donc nous en prendre qu’à nous-même.

 

Nous savions que nous étions devenus, aux yeux de certains, quantité négligeable sur cette Terre. Mais de là à nous rabaisser nous-mêmes… La lecture de l’article que l’hebdomadaire français « Marianne » consacre à cette affaire m’a plongé dans une réflexion profonde sur nos comportements, à nous Africains, la valeur que nous nous donnons, la dignité que nous ne devons jamais perdre, notre réelle envie de nous sortir de cet état de parias, le sens de nos combats individuels etc. Cette introspection, je pense que nous devons, chacun dans son coin, la faire. Réflechir (par moment à haute voix), mais surtout agir. Dans le bon sens. Nous sommes capables d’excellentes choses chez les autres. Que faisons-nous chez nous? Que faisons-nous de notre Afrique ? Chacun. Individuellement. Concrètement.

 

Lire l’article de Patrick Girard dans « Marianne ».

 

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26 juillet 2005 2 26 /07 /juillet /2005 23:00

Au Niger, la famine s’est installée. Les images horribles que les moins jeunes d’entre nous ont connues dans les années 80 occupent de nouveau la une des médias. Il y a une vingtaine d’années, c’était l’image du petit garçon ou de la petite fille d’Ethiopie le regard vide, la peau devenue presque grise, les jambes squelettiques et le ventre ballonné qui hantait nos nuits. Aujourd’hui cet enfant est nigérien. Les mêmes images à la télé, à la une des journaux… Le cauchemar recommence !

 

Il y a vingt ans, le monde s’était mobilisé pour sauver l’Ethiopie : les Nations Unies, les pays riches, les artistes du monde entier (« We are the World », « Tam-tam pour l’Ethiopie », « Live Aid » etc.). Le monde entier, les Africains en premiers, avait été suffisamment choqué pour qu’on ait pu penser que ce genre de chose n’arrivera plus. D’autant plus que c’est possible de l’empêcher. On peut légitimement se poser alors la question de savoir comment cela a-t-il pu se reproduire au Niger. Surtout pour un pays qui n’est pas en guerre.

 

Les explications évoquées sont multiples : sécheresse (pluviométrie en baisse), invasion acridienne (les criquets pèlerins), faiblesse des moyens (le Niger est un des pays les plus pauvres de la planète) et surtout mauvaise gestion de la crise par les Autorités de Niamey (la capitale du pays). Et ce dernier point me parait difficile à comprendre.

 

Que les catastrophes naturelles arrivent, on peut comprendre que ce soit difficile de les empêcher. Mais quand une accumulation de paramètres défavorables apparaît dans un laps de temps très court (en quelques mois), il me semble qu’il est du devoir des dirigeants du pays de tirer la sonnette d’alarme le plus rapidement possible. Demander de l’aide si nécessaire. La Solidarité internationale a aujourd’hui les moyens de stopper l’évolution catastrophique de la situation des populations en difficulté. On l’a vu avec le Tsunami en Asie l’année dernière. Pour la première fois on a entendu une ONG demander qu’on arrête d’envoyer de l’argent ! Alors empêcher la que la famine s’installe …

 

Malheureusement selon plusieurs observateurs, le gouvernement a longtemps tergiversé, semblant même vouloir résoudre le problème sans aide extérieure, avant de constater son impuissance. De précieux mois auront été perdus dans ce combat contre la faim. Prévenir est, tout de même, une des tâches d’un gouvernement.

 

Hélas, aujourd’hui on en est à constater que la famine s’est installée. Elle sera d’autant plus difficile à éradiquer.

Lire le dossier que le quotidien "Libération" consacre au Niger.

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3 juillet 2005 7 03 /07 /juillet /2005 23:00

 Les concerts « Live 8 » ont vécu ! Cependant la mobilisation ne doit pas faiblir. L’Afrique qui n’a presque jamais la parole bénéficie ces derniers temps d’un courant de sympathie très fort. Il faut en profiter pour prendre la parole. Et s’exprimer, en tant qu’Africain. Qui, mieux qu’un Africain, peut défendre l’Afrique ?

Youssou Ndour & Bob GELDOF

Alors, faites feu de tout bois. C’est le moment d’expliquer que la dette des pays pauvres est quelque chose de moralement intolérable, économiquement injuste et historiquement inacceptable. Il faut que cette dette soit purement et simplement effacée. Quelque soit sa nature par ailleurs : bilatérale ou multilatérale, d’origine publique ou privée.

C’est l’occasion pour moi d’appeler tous mes sœurs et frères africains à la mobilisation. Participez à toutes les manifestations qui sont organisées pour éradiquer ce fléau qu’est la dette. Signez toutes les pétitions pour cela. Expliquez autour de vous, à vos amis européens, américains et asiatiques, ce qu’est la réalité africaine qu’ils méconnaissent souvent. Montrez-leur à quel point nous n’avons qu’une obsession : faire en sorte que les Africains soient heureux de vivre du fruit de leurs efforts. A quel point nous en avons assez de l’image catastrophique que l’on nous renvoie. A quel point l’Africain a changé. L’Afrique du « Y’a bon Banania ! », c’est fini ! C’est de la Préhistoire  ! En somme ne laissons pas les Occidentaux se battre pour nous, sans nous !

Vous allez me dire : « il y a encore tellement d’autres choses à combattre… ». Je vous répondrai : « Certes. Mais une chose après l’autre ». Menons à son terme ce combat. Ensuite, nous nous attaquerons au suivant. Sans faiblir. Car nous sommes déterminés. Nous avons vu nos parents. Nous en avons tiré des leçons. Nous sommes résolus à faire changer les choses. En mieux !

Que nous vivions à Dakar, Bamako ou Johannesburg, qu’on se batte à Paris, New York City, London ou Tokyo, l’Afrique attend beaucoup de nous. Nous n’avons pas le droit de la décevoir.

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