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Un Sénégalais vivant en France met en ligne ce que lui inspirent le Sénégal, l'Afrique, la France et le monde d'aujourd'hui. Ces pages se veulent aussi un lieu d'information sur tout ce qui touche de près ou de loin l'Afrique et les Africains. En bien. En moins bien !

Soyez les bienvenus dans cet espace d'échanges libres que j'espère bénéfiques pour le Sénégal et l'Afrique toute entière. Merci d'avance de votre participation.
Bonne lecture !

 

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18 août 2005 4 18 /08 /août /2005 23:00

Le dernier ouvrage de l’économiste péruvien Hernando De Soto « The Mystery Of Capital », traduit en français chez Flammarion sous le titre « Le mystère du Capital », porte comme sous-titre cette phrase : « pourquoi le capitalisme triomphe en Occident et échoue partout ailleurs ». Vaste et intéressant programme ! On se dit « mais oui, pourquoi ça ne marche pas chez nous aussi ? ». Nous avons bien, tous, quelques idées là-dessus. Cependant on se dit que vu qu’il s’agit d’un professionnel de l’économie, qui plus est, venant d’un pays « en voie de développement », cela mérite un petit plongeon dans cet ouvrage. Eh bien on n’est pas déçu ! La thèse défendue par monsieur De Soto est assez originale : les pauvres ne sont pas si pauvres qu’on le pense ! Mieux, ils possèdent tellement de richesses que si on arrivait à l’intégrer dans l’économie globale de leurs pays, on verrait une amorce de décollage économique. Ces richesses, monsieur De Soto les appelle « les richesses extralégales ».

 

 

 

Avouez que, comme angle d’attaque du problème, c’est… pour le moins original ! A ce stade de votre lecture, vous vous dites : « mais pourquoi alors on intègre pas ces richesses dans l’économie globale des pays en question ? » Eh bien l’économiste nous explique que les arcanes des législations de ces pays sont tellement compliquées et inadaptées aux populations auxquelles elles s’appliquent, que le secteur « informel » a de beaux jours devant lui. En clair, à force de copier le Droit à l’Occidentale, nos pays pauvres se sont trouvés dans la situation ubuesque de posséder des législations qui n’intéressent qu’un pourcentage infime de la population (les occidentalisés) pendant que l’écrasante majorité vit en parallèle ou en marge. Autrement dit de façon… « extralégale » ! Tout d’un coup le propos de monsieur De Soto devient limpide. On se dit bien sûr que oui ! Il a raison.

Pour conclure, je dirais que, même si (j’en suis convaincu) le sous-développement et la pauvreté sont multifactoriels, la thèse défendue par l’économiste péruvien mérite toute notre attention. En effet, elle jette une lumière crue sur un aspect du problème que nous ne voyions, de prime abord, pas dans l’analyse des causes de l’état inquiétant dans lequel se trouvent nos pays. Nous devons nous y arrêter un peu. C’est pourquoi je vous recommande chaudement la lecture de ce livre, mais aussi l’interview que l’auteur a accordée au quotidien français « Libération ». Cette interview très intéressante est publiée dans l’édition datée du vendredi 19 août 2005.

L'auteur se trouve être aussi un économiste du développement qui milite comme président de l'Institut pour la Liberté et la Démocratie à Lima dans son pays. Vous trouverez une traduction d'un article de monsieur De Soto à propos de son ouvrage sur le site de l'Institut "Euro 92". Les liens sont à la fin de cet article.

Bonne lecture.

Lire l’interview accordée à « Libération » par Hernando De Soto.

Lire aussi la page consacrée à cet ouvrage par l'Institut "Euro 92".

 

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